Description du personnage

Oh que voilà la jolie petite tige qu'est Kenneth. Un adolescent ayant commencé sa croissance (mais pas fini!) et atteignant déjà un mètre soixante-dix... Avec un petit air de fragile malgré sa taille, entre sa finesse et son joli petit visage tout doux... Qui s'empourpre facilement de colère. Ou sous le froid. Ou quand il pleure. Bref, vous l'aurez compris, son visage est une palette de blanc et de rouge, voilà. Dommage que désormais, cette touche pourpre soit souvent là sous la colère ou suite à une bagarre et un nez cassé. Mais attendez, peut-être avez-vous connu ce petit Kenny bien avant le second triste sort (c'est le cas de le dire) de sa famille ? Lorsqu'il était discret mais jovial, avec un brin de timidité mais non sans une grande force pour le faire foncer dans ses idéaux avec un brin de ruse bien placée... Bienveillant, réfléchi, souvent avec cet air mélancholique dès que la solitude se pointait devant lui. A être constamment partant pour aller au cinéma avec Hevan, ou pour se rendre à un match de Quodpot avec Livie ou bien pour aller voir les goules avec Léo... Du moment qu'il n'était pas seul, qu'on s'intéressait à lui et qu'on le menait faire une activité passionnant son entourage, Kenny, ça lui plaisait. Il suivait, comme un petit chiot, souriant quand vous éclatiez de joie face à une bonne nouvelle, étudiant le.s sujet.s pour ne pas perdre l'intérêt qu'on lui portait et pour pouvoir échanger avec sans aucune retenue, adorant même faire apprendre des choses à l'autre... Quitte peut-être à passer pour un insupportable monsieur-je-sais-tout au départ ? Croyez-le, Kenny a appris à s'équilibrer pour ne pas offrir l'impression à son entourage qu'il en savait plus qu'eux sur le sujet (quand ça arrivait.) Il n'hésitait pas même, quitte à paraitre pour un idiot, à feindre la surprise et l'intérêt quand on pensait lui apprendre quelque chose de nouveau.

Mais tout ça, c'était avant. Ou du moins, c'est à retrouver en creusant un peu une croute bien épaisse apparue il y a peu. Maintenant ? Disons que le garçon se soucie moins de vos intérets et de l'attention que vous lui portez. Il a grandi le gosse et est devenu un adolescent rempli de rancoeur et qui sait (qui pense savoir, du moins) exister par lui-même sans vous. Il se peut que, plus vous ayez été proche de lui, plus il se soit détaché de vous, quitte à même vous rejeter (particulièrement sa famille) si vos valeurs ne sont pas à la hauteur des siennes. (C'est-à-dire presque celles d'un petit anarchiste dans l'âme et voulant faire bouger les choses par une révolution). Devenu colérique, trouvant beaucoup de choses injustes, n'hésitant pas à envoyer balader quand on l'approche de trop (et pour rien), il est devenu un garçon en pleine crise d'adolescence, n'hésitant pas à se faire menaçant... Dommage que son physique ne l'aide pas à être le dernier debout. Mais ça n'est pas grave, du moment qu'il se relève, c'est qu'il n'est pas mort ... c'est que ça n'a pas tapé assez fort.

On pourrait aussi rajouter tête brûlé et curieux comme traits de caractère. Aventurier, mesquin selon les occasions, un véritable petit passif-agressif qui se laisse porter souvent par ses bas instincts.  

Histoire

« C’ETAIT TROP BIEN !! »

Sur la pelouse de la Valley des Portails, un petit garçon abandonna sa valise pour foncer dans les bras de ses parents à peine les vit-il au loin. Se lovant contre eux la première minute, il ne se détacha d’eux qu’après quelques pas de son père (et encore, ce dernier dut avancer vers les affaires abandonnées de son fils avec ce dernier qui restait accroché), entamant aussitôt un monologue... Digne d’un aventurier fier de son aventure mais tellement heureux de revoir sa famille ! D’ailleurs, le petit Kenneth finit par prendre sur son dos sa petite sœur de 6ans sur le trajet du retour… Non sans se taire. Pourquoi se taire ?! Ça serait stupide, il y avait TELLEMENT de choses à dire de cette année ! De sa première année à Ilvermorny ! Déjà qu’un enfant avait de quoi raconter rien que dans ce cas, ajoutez à cela le fait qu’aucun des membres de sa famille ne connaissait l’école de l’intérieur. Né-non-maj -comme son oncle Chris-, Kenneth était le seul chanceux (car oui, c’était de la chance!… A ce moment-là) à connaître les entrailles du château et a pouvoir user de magie ! Magie dont il serait privé tout l’été en attendant sa prochaine rentrée mais… Il s’en fichait ! Car il avait longtemps vécu sans et puis… il voulait profiter de ses parents et de sa petite sœur sans être différent d’eux ! Une sorte de vacances, loin de lui-même, de cette identité qu’il s’était créée cette année… Comme avant. Loin du monde sorcier et de cette politique qui faisait peur. Loin de ces rumeurs, de cette loi qui semblait être prête à passer…

Et, comme si un petit lutin ayant voyagé dans le temps avait susurré à l’oreille de Kenneth de profiter de sa famille… Le pré-adolescent se vit séparé de ses parents et de sa soeur peu de temps après son retour chez lui, suite à cette fichue loi... Récupéré par Chris, le frère de sa mère, Kenny se trouva propulsé dans une nouvelle famille. Une branche qu’il ne voyait que quelques fois de base dans l’année et dont il avait à peine cotoyé les enfants lors de son année à Ilvermorny. Pas qu’il les détestait mais il n’avait pas le même âge que ses cousins et cousine… Et puis, il avait ses amis… Et sa propre vie à Ilvermorny...

Perdu et balancé dans cette nouvelle vie, dans cette nouvelle maison pour le reste des grandes vacances, -et de son adolescence surement-  se sentant complètement à l’abandon, Kenneth suivit un conseil que lui avait souvent donné sa mère suite à la decouverte de ses pouvoirs… Un conseil qu’elle lui répéta juste avant d’être oubliettée : celui de s’accrocher à son oncle, le seul de leur famille qui pouvait le comprendre et l’aider… Alors c’est ce qu’il fit. Il se laissa être pris sous les ailes de cette nouvelle famille, s’incrustant dans leurs habitudes, s’incrustant dans leurs passions, pour gagner toujours plus d’intérêts à leurs yeux et pour ne plus être seul. Pourtant, cette impression aura du mal à disparaître, faisant du garçon une véritable pataglue ambulante.

Bercé par une sorte de mélancholie constante, Kenneth passa ses 4 autres années à essayer de se reconstruire dans ce monde de sorciers qui lui avait enlevé sa famille. Et il y parvint, du moins, c’est ce que pensèrent beaucoup de personnes. Principalement, parce que Kenny sembla se prendre pour plus que le cousin des Herim : Au final, il lui semblait être l’ombre de Léo mais aussi son jumeau, ou son double. Leur ressemblance menait souvent à des confusions et Kenneth adorait en jouait, tout comme il adorait tout court son cousin. Cela lui renforça l’impression d’être le 4ème de cette fratrie. Leurs traits aussi similaires que troublants furent une force mais aussi une véritable fierté pour l’adolescent! Et puis, vu que Leo ressemblait à Livie et Haven, cela voulait dire que Kenneth aussi leur ressemblait, non ? Comme un véritable  petit frère ?

Cette tentative de passer à autre chose dans sa vie, aussi forte fut-elle, se termina par un échec pour l’adolescent. L’envie de retrouver sa famille, d’être à nouveau étreint par ses parents, de faire voler dans les airs sa petite sœur, tout ça, ne s’était jamais envolé au final. Et ce fut à la fin de sa 5ème année que Kenneth sembla être pris d’une lubie, après s’être replongé dans les albums photos de sa famille. De sa réelle famille. Il voulait les retrouver. Ou qu’ils soient, ou qu’ils aient pu déménager suite au sortilège d’oubliette, afin que leur ainé ne les retrouve pas... Dommage, ce fut raté. Les 4 années sans eux, qui lui semblèrent longues et peu laborieuses quant à son enquête, menèrent ses fruits. Et c’est prétextant passer ses vacances chez son meilleur ami que le garçon retrouva sa famille au Texas. Bien installée dans une nouvelle vie, avec la petite Karen qui avait bien grandi et qui respirait une joie de vivre sans pareille, rien que par la présence de ses parents. Comme s’il n’y avait jamais eu de grand frère qui lui tirait des éclats de rire. Cela n’arrêta cependant pas Kenneth qui sonna, timidement à cette grande porte, après avoir espionné le trio par la fenêtre du salon… Et avant de plonger dans les bras d’une femme qui ne reconnut pas son frère.

Cela mis longtemps. Des heures et des heures. Des jours. Des semaines. Et ainsi, un mois passa. Les albums photos qui occupaient quasiment tout l’espace de la valise du garçon furent visités et revisités par les Collins. Avec les photos d’Helena et de Chris durant leur enfance, avec celles d’une sœur fière de son frère fraichement diplomé d’Ilvermorny, puis, d’autres avec une fierté encore plus forte dans le regard d’Helena, à la fin des études du jeune homme, avant qu’il ne devenienne juge. Puis celle de ce duo avec leurs homme et femme respectives, avec leurs enfants, suivant la frise chronologique de tant de vie… Les photos ne pouvaient mentir et devant cette porte qui s’ouvrait petit à petit, Kenneth réussit à refaire sa place dans cette famille à la fois déboussolée mais… voulant terriblement croire en cet enfant.

Un mois. Cela dura un mois avant que le stratagème de Kenneth ne vole en éclat, après s’être mal coordonné avec son meilleur ami. Et c’est dans des cris et de pleurs que des oubliators s’occupèrent pour la seconde fois de Helena et Tomas Collins. Pour la petite Karen, ce fut différent cette fois : elle fut à son tour amenée loin de ses parents après que les sorciers ne découvrent sa magie. Loin de ses parents… Et loin de son grand frère qu’elle avait recommencé à étreindre.

Sous la gravité de ses actes, Kenneth ne put retourner chez son oncle et fut placé dans un foyer, en plus d’être entravé par des travaux d’intérêts généraux. Mais rien ne sembla arrêter l’adolescent à qui on menaça la destruction pure et dure de sa baguette en cas de récidive et s’il ne calmait pas vite son comportement destructeur dans cette nouvelle « maison ». Il s’en fichait. Il voulait retrouver ses parents. Il voulait qu’on lui rende sa sœur qui sembla avoir été mise directement dans une famille d’accueil créée pour accueillir des nés-non-maj. Il en devenait fou, il en devenait dangereux, pour les autres, d’abord, puis pour lui-même.

C’est face à son dernier acte désespéré que son oncle parvint à récupérer la garde de son neveu… Qui, s’il sembla calmer ses ardeurs, ne redevint pas l’adorable adolescent qu’il eut été autrefois entre les murs de cette maison. Détestable, haineux, une âme de révolutionnaire s’empara de lui et de sa nouvelle nature passive-agressive. Heureusement pour tous, la fin des vacances se rapprochait… Et donc la début de sa 6ème année à Ilvermorny. C’est peut-être ce qui permit à Leo de l’approcher à nouveau alors qu’il l’eut rejeté d’une force extrême alors qu’ils étaient « chez eux »… Le fait de ne plus être là-bas, dans ce semblant de seconde maison, loin de la sienne, de sa vraie maison.

La 6ème année de Kenneth a donc débuté et… clairement son comportement laisse à désirer. Ses professeurs notent une différence de comportement même si elle n’est pas aussi impressionnante que celle qu’a connu la famille de son oncle. A voir si ses amis continuent… de l’être et de le soutenir dans ses pensées qui semblent plus révolutionnaires que jamais...